en ce temps-là, Pierre Mabille le jeune peintre…

En ce temps-là, Pierre Mabille le jeune peintre exposait ses toiles à la galerie Lavrov, rue Beaubourg ou rue Mazarine.
Ses séries vers 1983 s’appelaient Poursuites (Requin Roll), Love Song, vous voyez le style ?
Des séries très colorées, avec une touche très libre (vinyl sur toile, était-il précisé).
Etait-ce figuratif ?
On va dire oui, un peu, parce qu’on pouvait y reconnaître sur des fonds bleus et roses des palmiers, des voitures genre américaines, des cerfs-volants, des plages, des oiseaux.
Ça me plaisait bien dans l’ensemble, un côté Matisse, Hockney, et comme Pierre était un de mes anciens élèves au lycée Pierre de la Ramée, du temps où il était saint-quentinois au milieu des années 70 (hé oui, c’est comme ça !), j’ai pensé nécessaire de lui donner quelques conseils.
Je lui ai même fait une sorte de corrigé pour la perspective, la composition, la documentation, tout ça , les jeunes ils pensent qu’ils savent tout mais heureusement qu’on est là quand même sinon, on ne sait pas où tout ça irait.
Il m’a écouté très poliment, pour ça, on ne peut rien dire, il est plutôt bien élevé, je connais ses parents.
Mais vous allez voir la suite…
Si je m’attendais !

Sur le catalogue de l'époque, ça s'appelle SANS TITRE 162x114, mais sur la page d'a côté, sa femme écrit un texte un peu obscur qu'elle intitule LOVE-SONG (sûrement des trucs entre eux...).